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L’engagement en startup : lubie à la mode ou véritable vecteur de différenciation pour les jeunes pousses ?

Dans notre article précédent, nous dressions le constat que les startups se sentent véritablement concernées par les enjeux de responsabilité, et qu’elles sont, pour la plupart, prêtes à mettre en pratique les critères ESG dans leurs activités quotidiennes. Ceci étant établit, nous nous interrogeons maintenant sur l’opportunité pour les startups de se saisir de ces sujets.

Dans cet article, nous répondons aux questions suivantes :

Zoom sur les bénéfices et défis à relever de l’engagement en startup ! 👀

Les bénéfices perçus par les startups de la mise en place d’actions ESG sont nombreux :

Voici les principaux bénéfices identifiés (associés au pourcentage des répondants ayant placé ce bénéfice comme étant le plus important) :

Par exemple, nos produits peuvent entrer dans une boîte aux lettres, ce qui nous permet d’utiliser les services de La Poste plutôt que d’ajouter des camions de livraison sur les routes. Quand tout est aligné, la communauté est ultra engagée.

Autre avantage : notre engagement responsable nous aide également à recruter. Le confinement a engendré de multiples questions sur le sens de la vie. Résultat, les entreprises qui offrent de la valeur séduisent de plus en plus de talents. C’est donc un gros plus à ce niveau aussi d’être vertueux.”

Ce témoignage fait donc écho aux résultats présentés ci-dessus. La prise en compte de la responsabilité en startups par les fondateurs va irriguer l’ensemble des opérations de la startups. In fine, cet alignement a le pouvoir d’influencer positivement des éléments externes déterminants pour la réussite d’une jeune pousse (le product market fit, attirer et garder les talents, construire la crédibilité et générer des ventes).

Si les startups ne manquent pas de volonté, le temps et les ressources en interne leur font souvent défaut.

Résultat : les sujets ESG restent perçus comme des vecteurs de complexité. Ils peuvent être en conséquence relégués au second plan, car considérés comme moins prioritaires que les activités opérationnelles quotidiennes qui permettent la survie de la startup.

Parmi les principaux défis à relever, les startups mentionnent :

D’autres freins, moins contraignants, sont également cités :

Un point intéressant à noter : il semblerait que la complexité liée à la démarche ESG grandit au rythme de maturité des startups. En effet, le manque de ressources, contrainte jugée la plus fréquente, n’est cité que par 20% des très jeunes startups contre 71% des plus matures. On touche alors du doigt l’intérêt pour les fondateurs de s’investir dès les débuts de leur startup dans des pratiques plus responsables.

Peu de startups se sentent réellement compétentes en matière d’ESG.

Cela ce comprend aisément car si la responsabilité en entreprise a été conceptualisée et intégrée dans les pratiques grâce à la RSE, il n’existe pas d’équivalent applicable aux jeunes pousses. Essayer de transposer la RSE aux startups n’est pas une solution satisfaisante ou efficace, dans la mesure où elle n’a pas été pensée pour ces structures qui sont dans des dynamiques très différentes de celles des entreprises bien établies sur le marché.

Plus de 1 startup sur 2 souhaite être accompagnée pour :

Forts de ces retours, nous identifions l’enjeu de repenser l’accompagnement au sein des incubateurs et accélérateurs. En effet, il semble que pour favoriser l’engagement des startups et leur prise en compte des critères ESG, il faille proposer une nouvelle manière d’accompagner les startups, leur montrer une nouvelle voie / un nouveau modèle qui intègre la responsabilité dès leurs débuts.

Dans le 1er article de cette série, nous avions démontré que plus de la majorité des startups se sentent concernées par ces enjeux, et que l’engagement est d’autant plus fort chez les startups récemment créées.

Dans ce 2e article, nous retenons en particulier que les startups veulent s’investir dans des pratiques plus responsables, et qu’elles ont intérêt à le faire aux vues des bénéfices qu’elles peuvent en retirer en matière d’acquisition des talents, de notoriété ou de crédibilité sur leur marché. Néanmoins, cette volonté se heurte à une mise en pratique difficile du fait du manque d’accompagnement, de référentiel sur ces pratiques, et même de consensus sur ce que la responsabilité en startup signifie.

Dans le prochain article, nous proposerons des éléments de réponse à ces questionnements pour faciliter la démarche responsable en startup early-stage.

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