Ecrit en collaboration avec Wilco, accélérateur d’innovation, qui accompagne des startups vers leur 1er M de CA en 3 ans et des ETI/Grands comptes dans leurs enjeux d’innovation.
De quoi parle-t-on ?
Si on entend beaucoup parler des levées de fonds, il existe également d’autres types de financements qui ne sont pas dilutifs, c’est à dire qu’ils ne requièrent pas l’entrée d'investisseurs au capital de la startup.
Les différents types de financement non dilutif sont :
- Love money & dons
- Subventions
- Prêts d'honneurs
- Aides à l’innovation (PTZI, Avance remboursable, BFT, PIA, concours i-lab, i-Nov)
- Aides de la région (IDF : TP’UP, PM’UP, Innov’UP)
- Crowdfunding
- Financements européens
Pourquoi est-ce important ?
Le financement est une problématique stratégique pour la croissance d’une startup. S’il est intéressant d’envisager de faire appel à des fonds non dilutifs, notamment en début d’aventure, il est très important d’opérer une gestion responsable des ces premiers fonds, notamment pour :
➡️ Eviter toute conséquence négative telles que des litiges juridiques, pertes financières, réputation ternie ou encore impossibilité de bénéficier de nouveaux financement à l’avenir. C’est plutôt du bon sens 😉
Par exemple, ne pas respecter les dépenses financées par la Bourse French Tech entraîne un non versement de la 2e tranche.
➡️ Maintenir la confiance et la crédibilité : une gestion éthique et responsable de premiers fonds non dilutifs envoie des signaux positifs aux bailleurs de fonds qui seront plus à même de réitérer l’opération ou de recommander la startup !
➡️ Instaurer des valeurs durables dès les débuts : une gestion transparente de l’argent dès les débuts de la startup permet de créer des conditions saines pour sa croissance et l’accueil de nouveaux fonds. Cela renforce ses valeurs (culture d’entreprise) et sa réputation.
Il est avantageux d'avoir une approche structurée de la responsabilité (RSE, ESG...) lorsqu'on sollicite des financements non dilutifs. Par exemple, les demandes de financement auprès de la BPI intègrent désormais une question sur le scoring RSE, tandis que pour obtenir le Prêt entrepreneur WILCO, les entreprises doivent présenter un score ESG ainsi qu'un plan d'action visant à améliorer ce score dans l'année suivante... Et ce ne sont que quelques exemples parmi d'autres !
Eléonore HUON-MERCEUR, Startup Manager @ WILCO
3 actions à mettre en place dès maintenant
1️⃣ Etablir des objectifs de départ clairs et transparents
- Identifier les besoins réels de financements avant de se lancer dans une démarche
- Définir les projets qui doivent faire appel à des fonds et s’assurer que les objectifs associés sont en lien avec la mission et l’ambition de la startup
- Communiquer clairement et de manière transparente sur les projets que couvriront les fonds octroyés auprès des apporteurs de fonds
→ Il existe des financements propres à certains engagements (voir le mapping des financements à impact)
2️⃣ Etablir des rapports réguliers sur l’utilisation des fonds
- Suivre l’affectation des fonds aux projets ciblés au départ
- Communiquer de manière transparentes sur la performance/l’avancée des projets auprès des apporteurs de fonds et autres parties prenantes (notamment collaborateurs)
- Respecter les termes des accords financiers entre les porteurs de projets et l’organisme apporteur de fonds. Les fonds non dilutifs font souvent l’objet de contraintes de dépenses et d’obligations. La startup est responsable de l’utilisation des fonds conformément aux termes de l’accord et se doit d’éviter toute utilisation inappropriée.
3️⃣ Prendre des mesures d’évitement du conflit d’intérêt
→ Notamment dans le cas de love money ou de concours, dans les choix d’affectation des dépenses
📚 Pour aller plus loin
🔍 Cartographie des financeurs à Impact
✍️ Ils ont contribué à l’écriture de cette fiche
WILCO est un accélérateur d’innovation, qui accompagne des startups vers leur 1er M de CA en 3 ans et des ETI/Grands comptes dans leurs enjeux d’innovation.